Jean-Charles Brune
Jean-Charles Brune
Bas relief en fer soudé. Détail

Biographie

 

 

Jean-Charles Brune né à Rennes en 1959.Apprentissage de la musique dès l’enfance. Différents boulots de 1978 à 1986, OS à Citroën, puis après un CAP de serrurier-soudeur, ouvrier dans la construction métallique.

Place importante accordée à la musique, notamment le Jazz durant ces années. L’essentiel de mon temps est alors voué à m’escrimer -plutôt que m’exprimer – au saxophone alto. Mon grand rêve, un peu prétentieux, mais je n’avais que 20 ans, aurait été de jouer et chorusser comme Charlie Parker. En vain bien entendu. Au même moment, attention portée à l’écriture, ce qui sera l’occasion avec quelques bons copains musiciens d’écrire quelques poèmes et chansons.

Infirmier en psychiatrieen 1986 à Paris et depuis 1990 à Dinan. Une façon de stabiliser un peu ma vie de père de deux enfants, maintenant adultes. Formation d’Arts Plastiques sur Paris dans les années 1990. Premières tentatives de peindre et de sculpter en 1985 à la naissance de ma fille, activités qui prendront bientôt le pas sur la musique et l’écriture. Peindre à cette époque est un peu difficile dans le petit appartement où ma petite famille et moi nous vivons. Ma vie parisienne me permet des rencontres avec les œuvres de grandes figures de la peinture et de la sculpture : Gonzalez, Lipchitz, Arp, Brancusi, De Kooning, David Smith…Les papiers collés de Braque et Picasso, les constructions d’Henri Laurens, les affiches déchirées de De la Villeglé, les abstractions de Kupka, malgré des esthétiques fort différentes et parfois antinomiques, sont alors autant d’invitations à faire. La rétrospective de l’œuvre de Jean Tinguely à Paris vers 1990 est une révélation. L’envie de souder me tient alors à cœur. Dans le cadre de mes études, premières réalisations de peintures à partir d’images découpées et ré-agencées. Autre découverte aux antipodes de l’esthétique tinguélienne, l’œuvre du sculpteur cubain Cardenas.

 

Encre de chine sur papier

A mon retour en Bretagne en 1990, je trouve enfin dans une cave aménagée, l’espace nécessaire à œuvrer. Achat d’un poste à souder et d’une meuleuse. Premiers amas de ferrailles récupérées. A cet égard, les casses et autres décharges de ferraille, où viennent échouer les objets de l’homme industrieux constituent d’étranges lieux, mystérieux et chargés de poésie. Mes tentatives d’animer à l’aide de moteurs de frigos récupérés des sculptures métalliques restent peu concluantes. Au cours des ces années, initiation à l’aérographe dans mon travail sur les images. Réalisations de sculptures, rythmes construits sur l’alternance de vides et de pleins, taillées dans du béton cellulaire. Dans le cadre d’un hôpital de jour, mise en place avec un collègue infirmier d’ateliers de création. L’expérience bien qu’intéressante se heurte aux lourdeurs de l’institution psychiatrique et ne trouve pas le soutien escompté.

En 1994 achat d’une maison à Dinan qui nécessite des travaux de restauration. L’idée d’avoir un atelier devra attendre. Pendant deux à trois ans je délaisse toutes activités plastiques. En 1996, dans un élan de repli sur moi-même, travail de nuit dans un service fermé de l’hôpital. Début des dessins au stylo bille, travail lent et fastidieux qui durera 5 ans. Au même moment, travail graphique autour de l’écriture.

 

 

 

Encre de chine/encres à l'eau sur papier

En 1999, début de la construction d’un atelier jouxtant la maison. Le 24 décembre 2000 reprise des pinceaux. De 2000 à 2007 réalisations de dessins à partir d’un support d’images et d’articles de journaux. En 2003, à l’occasion d’une rencontre avec un carrier, initiation laborieuse à la taille du granit et réalisation de quelques sculptures. En parallèle, toujours très inspiré par Cardenas, taille du bois. 

En 2007 redécouverte des expressionnistes abstraits d'une part, des travaux d'Alechinsky,d' Asger Jorn et du groupe COBRA d'autre part, et début des peintures d’écritures. Il ne s’agit pas a proprement parlé d’écritures. Ni même de langage. Surtout pas d’un infra langage. J’ai voulu traiter de l’au-delà des mots, ou plutôt d’en avant, dans l’entre-mot, là ou ça émerge. Des inflexions, du ton, des intonations, de la force, du bégaiement, du ratage, du manque, de la scansion aussi (comme dans un scat de Bernard Lubat)…Une sorte de prosodie du dire.

 

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© Jean-Charles Brune